Décès de l'écrivain Claude Klotz, alias Patrick Cauvin
Rue89
Les Editions Plon ont annoncé ce mercredi la mort du romancier Patrick Cauvin, disparu à l'âge de 77 ans, des suites d'un cancer.
Né à Marseille en 1932, l'auteur du populaire « E=MC2, mon amour » (JC Lattès, 1977) avait publié sous deux noms : le sien (Claude Klotz), et son plus connu pseudonyme : Patrick Cauvin. Son dernier livre, « Une Seconde Chance » était paru chez Plon fin janvier.
Marqué par la guerre d'Algérie, Claude Klotz s'était fait connaître avec des polars « noirs et sang », édités par d'abord J.C. Lattès et le Fleuve noir : une série au héros récurrent, baptisé Reiner. Plus tard, ce sera Albin Michel, et sa fameuse collection Spécial Suspense. Toute fois, c'est Rivages qui aura publié son dernier thriller, publié sous son vrai nom : « Darakan » (2009).
Si ses premiers romans sont des polars, il y aura aussi des romans sur le paranormal, le rationnel, le « génie humain » : « Les Innommables » (1971).
C'est alors que Klotz se dédouble d'un autre auteur : Cauvin. Depuis, Cauvin a toujours vendu plus que Klotz.
Celui qui fut professeur de lettres en banlieue pendant dix ans va connaître le succès retentissant l'année suivante, en 1977 : « E=MC2, mon amour », en 1977. L'histoire de deux ados que tout oppose, et qui vivent une histoire d'amour passionnée. Les deux adolescents, Lauren et Daniel, se retrouveront vingt-deux ans après, dans « Pythagore je t'adore » (2001).
« E=MC2, mon amour » sera adapté au cinéma par George Roy Hill un an plus tard. Un des ses précédents romans, « Monsieur Papa » (1976) avait déjà été adapté par Philippe Monnier, avec Daniel Auteuil et Claude Brasseur. En 1990, Klotz signe le scénario du touchant « Mari de la coiffeuse », réalisé par Patrice Leconte, avec Jean Rochefort.
Puis, chez Albin Michel : « Laura Brams », « Haute-Pierre », « Povchéri », « Rue des Bons-Enfants », « Menteur », « Villa Vanille », « Le Silence de Clara », « Le Sang des roses », « La Reine du monde », « Pythagore mon amour », « Présidente ». On retiendra avant tout « Le Sang des roses », où Cauvin se met dans la peau de… Claude Klotz, dans un très bon thriller.
On retiendra aussi un livre sur le football du futur, illustré par Enki Bilal (« Hors jeu », Autrement et Casterman).
Les Editions Plon ont annoncé ce mercredi la mort du romancier Patrick Cauvin, disparu à l'âge de 77 ans, des suites d'un cancer.
Né à Marseille en 1932, l'auteur du populaire « E=MC2, mon amour » (JC Lattès, 1977) avait publié sous deux noms : le sien (Claude Klotz), et son plus connu pseudonyme : Patrick Cauvin. Son dernier livre, « Une Seconde Chance » était paru chez Plon fin janvier.
Marqué par la guerre d'Algérie, Claude Klotz s'était fait connaître avec des polars « noirs et sang », édités par d'abord J.C. Lattès et le Fleuve noir : une série au héros récurrent, baptisé Reiner. Plus tard, ce sera Albin Michel, et sa fameuse collection Spécial Suspense. Toute fois, c'est Rivages qui aura publié son dernier thriller, publié sous son vrai nom : « Darakan » (2009).
Si ses premiers romans sont des polars, il y aura aussi des romans sur le paranormal, le rationnel, le « génie humain » : « Les Innommables » (1971).
Klotz et son ombre
S'avouant lassé par ces univers anxiogènes, il écrit une histoire d'amour : « L'Amour aveugle ». Son éditeur, Jean-Claude Lattès, lui demande néanmoins de changer de nom pour ce livre, afin de ne pas désorienter le public de Klotz, habitué au noir et sang.C'est alors que Klotz se dédouble d'un autre auteur : Cauvin. Depuis, Cauvin a toujours vendu plus que Klotz.
Celui qui fut professeur de lettres en banlieue pendant dix ans va connaître le succès retentissant l'année suivante, en 1977 : « E=MC2, mon amour », en 1977. L'histoire de deux ados que tout oppose, et qui vivent une histoire d'amour passionnée. Les deux adolescents, Lauren et Daniel, se retrouveront vingt-deux ans après, dans « Pythagore je t'adore » (2001).
« E=MC2, mon amour » sera adapté au cinéma par George Roy Hill un an plus tard. Un des ses précédents romans, « Monsieur Papa » (1976) avait déjà été adapté par Philippe Monnier, avec Daniel Auteuil et Claude Brasseur. En 1990, Klotz signe le scénario du touchant « Mari de la coiffeuse », réalisé par Patrice Leconte, avec Jean Rochefort.
Un livre par an
Klotz a ensuite enchaîné des parutions au rythme d'un livre par an : « Pourquoi pas nous ? » (1978), « Huit jours en été » (1979), « C'était le Pérou » (1980) et « Nous allions vers les beaux jours » (1981), un récit sur la Shoah qui fit scandale –beaucoup estimant que la Shoah ne pouvait être mise en fiction, un débat toujours d'actualité-.Puis, chez Albin Michel : « Laura Brams », « Haute-Pierre », « Povchéri », « Rue des Bons-Enfants », « Menteur », « Villa Vanille », « Le Silence de Clara », « Le Sang des roses », « La Reine du monde », « Pythagore mon amour », « Présidente ». On retiendra avant tout « Le Sang des roses », où Cauvin se met dans la peau de… Claude Klotz, dans un très bon thriller.
On retiendra aussi un livre sur le football du futur, illustré par Enki Bilal (« Hors jeu », Autrement et Casterman).