dimanche 26 décembre 2010
Interpellation musclée (Chronique)
Libération
Par EDOUARD LAUNET
Nous sommes le 23 décembre. Les dix prochains jours vont être pénibles, vous le savez bien. Nulle fusée n’est disponible pour gagner la planète Mars ou quelque autre corps céleste où le cotillon est rare et l’air léger. Pourtant l’évasion reste possible grâce à la revue en ligne Corela. L’organe du Cercle linguistique du Centre et de l’Ouest propose en effet un numéro entièrement consacré au thème de «l’interpellation», soit une trentaine de textes dont la lecture est susceptible d’égayer ces heures sombres (1).
«Eh vous là-bas !» est une interpellation. «Misérable politicien !» en est une autre. Cette dernière est sortie de la bouche du député PS Arnaud Montebourg en mai 2006. Elle visait Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, qui venait d’affirmer devant l’Assemblée qu’«immigration choisie» était une expression recommandée par la Commission européenne et qu’en conséquence ceux qui condamnaient cette politique ne pouvaient pas se prétendre européens. Cette déclaration et l’interpellation qu’elle a suscitée, sans suite judiciaire, sont rapportées dans l’article «L’injure a-t-elle droit de cité dans l’interpellation ? Le cas du débat parlementaire». L’universitaire Francesca Cabasino introduit cette communication par une phrase qu’il n’est pas inutile de reproduire ici dans son intégralité, car elle remplacera avantageusement la bûche de Noël : «Bien que les théories récentes sur la nomination ou la désignation connotée ne semblent pas prendre en compte les apostrophes porteuses d’instructions dépréciatives dans les débats publics parce qu’elles feraient partie d’un rituel et donc d’un "jeu interactionnel codé", qui est loin d’être réel, le point de vue envisagé ici entend montrer que les tentatives d’interruption du discours de l’orateur officiel, au caractère spontané, sont en mesure de mettre en relief des incompréhensions réciproques et correspondent à une interaction de nature plus profonde non disjointe de la dimension symbolique.»
En plus court : chez les représentants de la nation, des interpellations comme «Misérable politicien !» ou «Ignoble individu !» (le socialiste Louis Mexandeau au centriste Philippe Houillon en 1998) sont souvent le signe d’un désaccord profond. Plus loin, Francesca Cabasino souligne que «la force illocutive de ces énonciations à cible directe contenant un axiologique signale un niveau élevé de conflictualité». C’est-à-dire que, dans toute autre enceinte qu’une chambre parlementaire, ces énonciations à cible directe seraient suivies d’un échange de baffes.
On ne négligera pas non plus la passionnante «Note sur l’interpellatif mon frère dans le film l’Esquive d’Abdellatif Kechiche», rédigée par Emilie Devriendt. L’auteure relève notamment une tirade interpellative du personnage de Krimo - «Arrête de casser les couilles, là tu fais chier, laisse-les tranquilles, mon frère !» - adressée à un ami qui essaye d’arranger ses affaires de cœur en malmenant quelques filles. Et, bien sûr, tout cela est plus compliqué que ça n’en a l’air.
Par EDOUARD LAUNET
Nous sommes le 23 décembre. Les dix prochains jours vont être pénibles, vous le savez bien. Nulle fusée n’est disponible pour gagner la planète Mars ou quelque autre corps céleste où le cotillon est rare et l’air léger. Pourtant l’évasion reste possible grâce à la revue en ligne Corela. L’organe du Cercle linguistique du Centre et de l’Ouest propose en effet un numéro entièrement consacré au thème de «l’interpellation», soit une trentaine de textes dont la lecture est susceptible d’égayer ces heures sombres (1).
«Eh vous là-bas !» est une interpellation. «Misérable politicien !» en est une autre. Cette dernière est sortie de la bouche du député PS Arnaud Montebourg en mai 2006. Elle visait Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, qui venait d’affirmer devant l’Assemblée qu’«immigration choisie» était une expression recommandée par la Commission européenne et qu’en conséquence ceux qui condamnaient cette politique ne pouvaient pas se prétendre européens. Cette déclaration et l’interpellation qu’elle a suscitée, sans suite judiciaire, sont rapportées dans l’article «L’injure a-t-elle droit de cité dans l’interpellation ? Le cas du débat parlementaire». L’universitaire Francesca Cabasino introduit cette communication par une phrase qu’il n’est pas inutile de reproduire ici dans son intégralité, car elle remplacera avantageusement la bûche de Noël : «Bien que les théories récentes sur la nomination ou la désignation connotée ne semblent pas prendre en compte les apostrophes porteuses d’instructions dépréciatives dans les débats publics parce qu’elles feraient partie d’un rituel et donc d’un "jeu interactionnel codé", qui est loin d’être réel, le point de vue envisagé ici entend montrer que les tentatives d’interruption du discours de l’orateur officiel, au caractère spontané, sont en mesure de mettre en relief des incompréhensions réciproques et correspondent à une interaction de nature plus profonde non disjointe de la dimension symbolique.»
En plus court : chez les représentants de la nation, des interpellations comme «Misérable politicien !» ou «Ignoble individu !» (le socialiste Louis Mexandeau au centriste Philippe Houillon en 1998) sont souvent le signe d’un désaccord profond. Plus loin, Francesca Cabasino souligne que «la force illocutive de ces énonciations à cible directe contenant un axiologique signale un niveau élevé de conflictualité». C’est-à-dire que, dans toute autre enceinte qu’une chambre parlementaire, ces énonciations à cible directe seraient suivies d’un échange de baffes.
On ne négligera pas non plus la passionnante «Note sur l’interpellatif mon frère dans le film l’Esquive d’Abdellatif Kechiche», rédigée par Emilie Devriendt. L’auteure relève notamment une tirade interpellative du personnage de Krimo - «Arrête de casser les couilles, là tu fais chier, laisse-les tranquilles, mon frère !» - adressée à un ami qui essaye d’arranger ses affaires de cœur en malmenant quelques filles. Et, bien sûr, tout cela est plus compliqué que ça n’en a l’air.
Penelope Cruz : ses courses de dernière minute chez Audigier
Ses plans de Noël tombés à l’eau, Penelope Cruz s’est consolée en faisant une pause shopping chez l’ami des stars, Christian Audigier.
Elle avait prévu de rentrer en Espagne pour Noël avec son époux, Javier Bardem, mais les intempéries qui balayent l’Europe ont eu raison de leur programme. En lieu et place du froid et de la neige, Penélope Cruz et son bel ibère ont passé Noël sous le soleil de Californie.Revoyant ses plans pour le réveillon et pour le 25 décembre, la future mamá est allé terminer ses derniers achats de Noël l’après-midi du 23. Le site celebrity-gossip.net rapporte ainsi que la star américaine s’est rendue chez l’ami des stars, Christian Audigier, dans sa boutique Ed Hardy sur Melrose Avenue. Pendant toute sa virée shopping avec une copine, Penélope a pris soin de masquer son gros ventre de femme enceinte avec une écharpe, le bébé étant attendu pour le début de l’année prochaine. Un cadeau que Penélope Cruz et Javier Bardem attendent tous deux avec beaucoup d’impatience.
M-A.K.
http://www.voici.fr/potins-people/les-potins-du-jour/penelope-cruz-ses-courses-de-derniere-minute-chez-audigier-387364
Les Chinois font bondir les enchères sur le marché parisien d’art asiatique

Une salle des ventes de l'Hôtel Drouot, à Paris.
Par RFI
Les marchands et les collectionneurs chinois sont très présents dans les salles des ventes de Paris et avec eux, les enchères des objets de l'époque impériale s'envolent. Revanche sur la période de la Révolution culturelle ou bien achats purement mercantiles, les salles des ventes parisiennes n'ont pas toutes le même avis sur ce boum.
Vase Imperial forme «tianqiuping» (sphère céleste) en porcelaine décorée en émaux polychromes de la Famille Rose, Chine, époque Yongzheng (1723-1735).
www.drouot.comAutre bonne surprise chez Christie's où le commissaire-priseur a eu la bonne surprise de voir s'envoler le prix d'un pot à pinceaux en jade de la dynastie Qing (XVIIIe-XIXe siècles). Estimé 150.000-200.000 euros, ce pot en jade a été adjugé 3,3 millions d'euros. Un record mondial pour ce type d'objet et là encore, c'est un collectionneur asiatique qui l'a emporté.
Chez Sotheby's, un marchand de Hong Kong a acquis pour 589.000 euros un bouddha Amitayus (en sanskrit signifie longévité illimitée) en porcelaine d'époque Qianlong (1736-1795) estimé entre 60.000 et 80.000 euros.
Marchands et collectionneurs asiatiques ne se contentent pas de passer des ordres par téléphone pour les objets rares. Bien souvent, ils font le voyage et sont dans la salle, avec plusieurs catalogues sous le bras, les principales ventes d'art d'Asie se déroulant la même semaine à Paris.
Ces professionnels ont également un œil sur les ventes non spécialisées. A Drouot, le 15 décembre, la maison de vente Camard dispersait divers objets et meubles. Debout, au fond de la salle, une quinzaine d'acheteurs asiatiques attendaient que passent quelques lots chinois qu'ils avaient préalablement repérés.
Un talisman Ruyi en bois, orné de plaques de néphrite à décor sculpté d'immortels, d'époque Qing, était estimé 6.000 à 8.000 euros. Il est parti à 64.000 euros, après une bataille d'enchères animée entre marchands asiatiques. L'acheteur a été applaudi puis l'assistance asiatique a quitté d'un bloc la salle.
« Les Chinois sont assoiffés d'œuvres d'art de leur pays, dont la Révolution culturelle les a privés , déclare François de Ricqlès, président de Christie's France. Ce sont des acheteurs très actifs », souligne-t-il.
Dans la vente d'art asiatique de Christie's France du 15 décembre, la part des acquéreurs venant de la Chine continentale a représenté 35% en nombre, mais 75% en valeur. La part des acheteurs de Hong Kong a été de 14% en nombre et de neuf pour cent en valeur. Celle des Taïwanais de 13% en nombre et de 2,5% seulement en valeur.
Il y a seulement trois ans, Sotheby's France n'organisait pas de vente d'art asiatique à Paris. Désormais, c'est devenu son troisième département, avec un produit de 25,9 millions d'euros en 2010.
« Il y a beaucoup d'objets asiatiques en Europe. Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, il y avait un goût prononcé pour ce type d'art », déclare Guillaume Cerutti, président de Sotheby's France.
« Lorsque la provenance de l'objet est impeccable, qu'il est resté dans la même famille depuis des décennies, c'est un atout fort, souligne Mathilde Courteault, directrice du département des arts asiatiques de Christie's France. C'est l'assurance qu'il est authentique », alors que beaucoup de faux circulent désormais, relève-t-elle.
« Pour les acheteurs chinois, l'art est un investissement. Ils ne le font pas pour se réapproprier leur patrimoine », considère un expert qui souligne que les « musées chinois n'achètent pas. Cela reste très mercantile », ajoute ce spécialiste.
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20101225-chinois-font-bondir-encheres-le-marche-parisien-art
Crise immobilière aux Etats-Unis : saisie de la Tour Trump
Crise immobilière aux États-Unis : 5 000 saisies par mois à Miami et à Palm Beach
Selon les études réalisées par une société de conseil en immobilier basée en Amérique, la crise immobilière aux États-Unis a entraîné dans son sillage une multitude de saisies opérées sur ordre de la justice. Ainsi, plus de 5 000 appartements, locaux commerciaux et maisons font, chaque mois, l'objet d'un tel acte judiciaire dans la région de Palm Beach et de Miami. Les propriétaires de ces biens n'ont pas pu honorer les échéances de paiement convenues avec leur banque.
Les statisticiens ont recensé 236 000 saisies immobilières dans le Sud du département de la Floride depuis l'avènement de la crise immobilière aux USA. La dernière en date est celle du célèbre Tour Trump, un luxueux immeuble de 41 étages. Construite à un endroit très convoité de la ville de Miami, le long de la plage d'Hollywood, cette tour comporte 200 appartements de luxe dont la valeur varie entre un et sept millions de dollars.
Un projet qui s'est heurté à l'effondrement des cours de l'immobilier
Pour attirer la clientèle, les promoteurs de la tour Trump ont proposé des conditions très attractives aux acquéreurs potentiels qui pouvaient s'approprier ces logements luxueux en versant des arrhes représentant 20% du coût à l'achat. Les 80% restants pouvaient être empruntés auprès de divers organismes de financement spécialisés. Toutefois, le projet n'a pas pu aboutir en raison de la baisse considérable des prix des biens immobiliers. Seulement 25 appartements ont été vendus au total.
L'effondrement des cours dans le secteur de l'immobilier a atteint le taux de 47% au plus fort de la crise. Cette situation est due au fait que la plupart des acquéreurs étaient des investisseurs cherchant à spéculer. Cette manœuvre a eu pour effet de créer une augmentation artificielle de la demande. Cela a fait monter les prix des biens présentés sur le marché pour finalement aboutir sur la bulle immobilière. Deux ans après, cette crise n'en finit pas de faire des victimes, la dernière saisie en date étant celle qui a été opérée sur la Tour Trump de Miami.
redaction 2
Un ancien journaliste du "Parisien" retrouvé mort à son domicile
Le Monde
Un ancien journaliste du quotidien Le Parisien et de RMC, Bernard Mazières, a été retrouvé mort vendredi 24 décembre à son domicile dans le 6e arrondissement de Paris, sa tête ayant vraisemblablement été frappée par un objet, a-t-on appris samedi auprès de la police.
Âgé de 60 ans, l'homme qui avait quitté il y a un an ses fonctions au Parisien, a été retrouvé par sa femme de ménage à son domicile dans lequel il vivait seul. La mort pourrait remonter à jeudi dans la soirée. "Aucune trace d'effraction n'a été relevée", a indiqué une source proche de l'enquête. Une autopsie doit être réalisée samedi.
Bernard Mazières avait notamment travaillé à FR3 (aujourd'hui France 3) à Strasbourg avant de participer au lancement des radios libres en 1981, à Radio-Express lancée à l'époque par l'hebdomadaire éponyme. Il y avait ensuite rejoint le service politique avant un bref passage à Radio Monte-Carlo (RMC). Embauché au Parisien en 1997, il y restera jusqu'à sa retraite l'an dernier. Il y occupait alors le poste de rédacteur en chef adjoint, chargé de la politique.
D'anciens collègues, très émus et surpris des circonstances de son décès, l'ont décrit comme fin, cultivé, séducteur et bon vivant. "C'est incompréhensible", a dit Jacques Espérandieu, qui a travaillé avec lui au Parisien, ajoutant que "personne ne lui connaissait d'ennemis". "Bernard était très chaleureux et très aimé, un vrai professionnel qui adorait la politique, a insisté Dominique de Montvalon, ancien directeur de la rédaction du Parisien. Nous avons écrit ensemble des centaines d'articles et formions un tandem à la tête du service politique quand j'étais chef du service et qu'il était mon adjoint."
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/12/25/un-ancien-journaliste-du-parisien-retrouve-mort-a-son-domicile_1457717_3224.html#xtor=RSS-3208
Un ancien journaliste du quotidien Le Parisien et de RMC, Bernard Mazières, a été retrouvé mort vendredi 24 décembre à son domicile dans le 6e arrondissement de Paris, sa tête ayant vraisemblablement été frappée par un objet, a-t-on appris samedi auprès de la police.
Âgé de 60 ans, l'homme qui avait quitté il y a un an ses fonctions au Parisien, a été retrouvé par sa femme de ménage à son domicile dans lequel il vivait seul. La mort pourrait remonter à jeudi dans la soirée. "Aucune trace d'effraction n'a été relevée", a indiqué une source proche de l'enquête. Une autopsie doit être réalisée samedi.
Bernard Mazières avait notamment travaillé à FR3 (aujourd'hui France 3) à Strasbourg avant de participer au lancement des radios libres en 1981, à Radio-Express lancée à l'époque par l'hebdomadaire éponyme. Il y avait ensuite rejoint le service politique avant un bref passage à Radio Monte-Carlo (RMC). Embauché au Parisien en 1997, il y restera jusqu'à sa retraite l'an dernier. Il y occupait alors le poste de rédacteur en chef adjoint, chargé de la politique.
D'anciens collègues, très émus et surpris des circonstances de son décès, l'ont décrit comme fin, cultivé, séducteur et bon vivant. "C'est incompréhensible", a dit Jacques Espérandieu, qui a travaillé avec lui au Parisien, ajoutant que "personne ne lui connaissait d'ennemis". "Bernard était très chaleureux et très aimé, un vrai professionnel qui adorait la politique, a insisté Dominique de Montvalon, ancien directeur de la rédaction du Parisien. Nous avons écrit ensemble des centaines d'articles et formions un tandem à la tête du service politique quand j'étais chef du service et qu'il était mon adjoint."
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/12/25/un-ancien-journaliste-du-parisien-retrouve-mort-a-son-domicile_1457717_3224.html#xtor=RSS-3208
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