Séries: La politique fonctionne-t-elle comme dans «A la Maison Blanche»?
Slate.fr
Crises, mensonges, idéalisme, négociations, humour… Aucune série n’a exploré avec autant de profondeur l’envers du monde politique américain. Reflet fidèle de la vraie vie ou fiction édulcorée?
Cela fait plus de 4 ans que The West Wing («A la Maison Blanche» en français) s’est arrêtée et, depuis, aucune série n’a vraiment été capable de la remplacer dans le créneau de la fiction politique. Par sa complexité, sa mise en scène léchée, ses risques politiques, ses quelques vrais problèmes économiques et sociaux et la profondeur de ses personnages, The West Wing reste une référence incontournable de ce que doit être une production audiovisuelle qui s’intéresse au monde politique.
Ce n’est pas un hasard si, il y a quelques mois, Pierre Langlais se demandait ici même si l’on pouvait espérer un «A la Maison Blanche» version française. L’une de ses conclusions était que «les séries politiques hexagonales souffrent aussi d’un déficit de réalisme criant» et que subsiste sans doute l’idée que «les séries politiques seraient barbantes». Mais qu’en est-il du modèle du genre? Est-ce que les choses se passent, dans la réalité, comme A la Maison Blanche?
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Crises, mensonges, idéalisme, négociations, humour… Aucune série n’a exploré avec autant de profondeur l’envers du monde politique américain. Reflet fidèle de la vraie vie ou fiction édulcorée?
- Martin Sheen (le président Bartlet) et Richard Schiff (Toby Ziegler) |
Cela fait plus de 4 ans que The West Wing («A la Maison Blanche» en français) s’est arrêtée et, depuis, aucune série n’a vraiment été capable de la remplacer dans le créneau de la fiction politique. Par sa complexité, sa mise en scène léchée, ses risques politiques, ses quelques vrais problèmes économiques et sociaux et la profondeur de ses personnages, The West Wing reste une référence incontournable de ce que doit être une production audiovisuelle qui s’intéresse au monde politique.
Ce n’est pas un hasard si, il y a quelques mois, Pierre Langlais se demandait ici même si l’on pouvait espérer un «A la Maison Blanche» version française. L’une de ses conclusions était que «les séries politiques hexagonales souffrent aussi d’un déficit de réalisme criant» et que subsiste sans doute l’idée que «les séries politiques seraient barbantes». Mais qu’en est-il du modèle du genre? Est-ce que les choses se passent, dans la réalité, comme A la Maison Blanche?
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«Les responsables de NBC [la chaîne qui diffusait la série] étaient sceptiques parce qu’ils pensaient qu’une série sur la politique et les affaires à Washington ne fonctionnerait jamais», nous explique David Handelman, ami d’Aaron Sorkin, le créateur de The West Wing, et scénariste de la quatrième saison. Une «frilosité» comparable à celle dont parle Langlais en ce qui concerne la fiction télévisuelle française. D’autant plus que, début 1998, éclate «l’affaire Lewinsky» et que la chaîne comprend que «dans ces circonstances, on ne pouvait pas faire une série sur la figure idéalisée du président», se souvient Handelman. Ce ne sera que partie remise et la série arrivera sur les écrans américains en septembre 1999.Lire la suite...