Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever pour bosser

Eco89
Par Nolwenn Le Blevennec | Rue89 | 27/11/2010

Ils ont des diplômes, un job, un bon salaire… mais s'ennuient à mourir, découvrant sur le tard les affres de la quête de soi.


Alexandre a un parcours plutôt classe : il est diplômé d'une grande école de commerce parisienne, après avoir effectué un parcours universitaire et scolaire à l'étranger. Son CV a de la gueule et c'est une mince consolation. Sa vie professionnelle l'ennuie terriblement (il n'en voit pas le bout).
Alors qu'il méprise la comptabilité, il a travaillé trois ans à la direction financière d'un groupe de luxe suisse. Il vient de quitter son poste, pour faire « à peu près la même chose » en France.
Alors que fin 2009, le taux de chômage des moins de 30 ans était de 17,3%, de nombreux trentenaires surdiplômés, qui ont décroché un contrat indéterminé, n'arrivent pas à s'en réjouir. Enfants gâtés ? Alexandre, 30 ans, n'a pas l'air d'être difficile. Pourtant, les postes qu'il occupe le lassent. Il a appris à tuer le temps :
« Je suis un forum américain depuis bientôt six ans, où les mecs balancent leurs videos Youtube. La sérendipité guide mes parcours wikipédiesques. »
Des bandes de potes s'envoient au moins cent mails par jour, articles ou vidéos « lol » (cet article fera peut-être l'objet d'un mail). Ils sont des Adrien Deume à l'heure du web, vivent d'eau fraîche et de procrastination, et ne travaillent qu'une fois au pied du mur. Diagnostic ? Ils se sont trompés de métier :
« Pendant mes études, j'ai suivi les modes, audit et banques, et ai mis du temps avant de me défaire de ce comportement panurgien. »
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