Assange échappe à l'arrestation en raison d'une erreur dans le mandat d'arrêt

Le Monde


Le cofondateur et porte-parole de Wikileaks, Julian Assange, lors d'un colloque à Stockholm, en août 2010.


La police suédoise, qui a fait émettre un avis de recherche international contre le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, a affirmé jeudi qu'il n'y avait "pas de problème" dans la rédaction du texte contrairement à une information venue de Grande-Bretagne. "Pour nous, il n'y a pas de problème. Mais nous menons une enquête", a assuré un représentant de la police criminelle nationale suédoise,Tommy Kangasvieri, chargé de la transmission du dossier à Interpol."Actuellement, nous sommes en discussions avec la Grande-Bretagne pour savoir s'il y a un problème et si oui, lequel", a-t-il ajouté en soulignant encore que la partie suédoise considérait avoir fait ce qu'il fallait comme il fallait.
Une erreur dans la rédaction du mandat d'arrêt suédois visant le fondateur du site WikiLeaks a permis à ce dernier d'échapper à une interpellation en Grande-Bretagne, rapportait jeudi le Times à Londres. Selon le quotidien, qui cite une source policière, la police britannique savait où Julien Assange se cachait – dans le sud-est de l'Angleterre semble-t-il – mais n'a pu intervenir car le mandat d'arrêt suédois comportait des erreurs.
Interpol a indiqué mardi avoir émis un avis de recherche international (notice rouge) à l'encontre de Julian Assange recherché par la Suède dans le cadre d'une enquête pour "viol et agression sexuelle". Le 18 novembre, la justice suédoise avait lancé un ordre d'arrestation à l'encontre de l'Australien de 39 ans afin de l'interroger "pour des suspicions raisonnables de viol, agression sexuelle et coercition" pour des faits remontant au mois d'août.
Julian Assange – qui se déplace beaucoup notamment en Grande-Bretagne et en Suède – a saisi mardi la Cour suprême de Suède pour contester le mandat d'arrêt lancé à son encontre. L'avocat du fondateur de WikiLeaks avait déjà contesté cette décision mais celle-ci avait été confirmée en appel, laissant comme seule alternative un pourvoi devant la Cour suprême.
WikiLeaks, spécialisé dans la révélation de documents secrets, a débuté dimanche la publication de quelque 250 000 messages de la diplomatie américaine, ce qui a généré la colère de Washington et l'embarras de plusieurs gouvernements.



Le cofondateur et porte-parole de Wikileaks, Julian Assange, lors d'un colloque à Stockholm, en août 2010.REUTERS/SCANPIX SWEDEN

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