Sanford Wallace, le roi du spam risque 40 ans de prison


Par RFI
On le surnomme le roi du spam. Il s’appelle Sanford Walace et a été condamné il y a deux ans à payer 711 millions de dollars de dommages et intérêts à la célèbre plateforme de réseau social. Son procès pénal devrait débuter à la fin du mois. Son forfait : avoir envoyé entre 2008 et 2009, 27 millions de messages indésirables sur Facebook pour subtiliser des codes, mots de passe et autres numéros de cartes de crédit à des internautes peu vigilants. Il risque désormais une peine de prison.
Au total, 500 000 comptes Facebook auraient été piratés avec l’envoi de message frauduleux incitant à cliquer sur un lien. La confiance faite aux amis est le principe de base de cette juteuse arnaque. Redirigés vers un site malveillant capable d’aller chercher dans la mémoire de l’ordinateur les codes et autres numéros confidentiels, les utilisateurs de Facebook sont une proie facile.

Sanford Walace a nié les charges retenues contre lui lors d’une audience à San José en Californie, le jeudi 4 août 2011 et a versé une caution de 100 000 dollars afin d’être libéré. Son cas devrait être examiné le 22 août dans le cadre d’une procédure pénale. Il encourt une peine de prison pouvant aller jusqu’à 40 ans de prison et deux milliions de dollars d’amende. Une première dans son long parcours judicaire puisque jusque là, ses exactions étaient jugées au civil.

Un long parcours informatique... et judiciaire

 Adepte du phishing, c'est-à-dire du hameçonnage de données personnelles via internet, Sanford Wallace a une longue expérience de cyber-criminel derrière lui. Il se fait connaître en 1990 avec sa société Cyberpromotions pour des envois massifs de spams (courriels frauduleux). Il récidive ensuite en 2006 avec Smartbot.net et est condamné à verser 4,1 millions de dollars. En 2007, il est poursuivi par Myspace, un autre réseau social pour des faits semblables, c'est-à-dire l’extorsion de codes, mots de passe, numéros de cartes bancaires à des internautes manipulés.

En 2009, un juge lui interdit l’accès au réseau social Facebook. Peine perdue puisque celui que l’on surnomme « le roi du spam » est devenu «accro» et continue à se connecter au réseau social de partage. En janvier dernier, il crée une fausse identité : David Sinful-Saturdays Fredericks. Il s’est néanmoins rendu lui-même aux autorités américaines pour faire face aux accusations qui pèsent contre lui.

Pour en savoir plus sur le piratage informatique

 - Qu’est ce que le hameconnage ? Une explication et mise en garde de Facebook. Cliquezici
-Une infographie qui explique le principe du hameconnage sur les réseaux sociaux, cliquez ici
- A écouter, les chroniques Pirates du nouveau monde, de Jérome Colombain sur France Info. Cliquez ici
-Microsoft lance un concours pour contrer les hackers, article du Monde. Cliquez ici

 

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