Chronique album : Mylène Farmer Bleu Noir
RFI
Depuis son grand retour en 2005, Mylène Farmer, bientôt quinquagénaire, a davantage défrayé la chronique par le gigantisme de ses shows que par l’excellence de ses nouveaux albums. Deux concerts au Stade de France remplis en moins de deux heures l’an passé pour Point de suture, et des ventes pharaoniques (700.000 disques vendus pour le seul marché français), masquaient à peine une panne d’inspiration relevée par la critique et nombre de ses fans.
Jérôme Pichon
Paris
15/12/2010 -
Fort de collaborations inédites et prestigieuses, le huitième album studio de Mylène Farmer intitulé Bleu Noir, s’annonçait comme celui du renouveau. Pari manqué
En réaction, peut-être, Mylène Farmer s’est pour une fois séparée de son complice de toujours, Laurent Boutonnat. L’auteur de Maman a tort, présent sur chaque album depuis 1984, revient pour un temps à ses activités de cinéaste. À sa place, la chanteuse s’est entourée de producteurs et compositeurs aussi prestigieux que Moby (avec lequel elle signait un duo en 2006), Red One et les Anglais d’Archive.
Un casting impressionnant, et pourtant rien n’y fait. L’écoute de Bleu Noir laisse une impression tenace d’ennui et de déjà entendu. Malgré une rythmique dance efficace, le single Oui mais non ressemble à une imitation bon marché de ses anciens succès. Sans surprise, les textes, tous signés de la chanteuse, exploitent avec une certaine facilité la veine mélancolique et baudelairienne estampillée Mylène Farmer depuis ses débuts : "Je marche vers les ténèbres/Vers l’horizon funeste…" (Bleu Noir). Les compositions, très électro-pop, manquent elles, souvent de relief et d’allant.
Les faiblesses de ce nouvel opus n’empêcheront cependant pas un énième succès discographique pour Mylène Farmer. Bleu Noir est d’ailleurs en train de battre tous les records de vente d’album digital en France. Qui a parlé de crise ?
Un casting impressionnant, et pourtant rien n’y fait. L’écoute de Bleu Noir laisse une impression tenace d’ennui et de déjà entendu. Malgré une rythmique dance efficace, le single Oui mais non ressemble à une imitation bon marché de ses anciens succès. Sans surprise, les textes, tous signés de la chanteuse, exploitent avec une certaine facilité la veine mélancolique et baudelairienne estampillée Mylène Farmer depuis ses débuts : "Je marche vers les ténèbres/Vers l’horizon funeste…" (Bleu Noir). Les compositions, très électro-pop, manquent elles, souvent de relief et d’allant.
Les faiblesses de ce nouvel opus n’empêcheront cependant pas un énième succès discographique pour Mylène Farmer. Bleu Noir est d’ailleurs en train de battre tous les records de vente d’album digital en France. Qui a parlé de crise ?